Une nouvelle fois, dans son histoire tragique, le peuple palestinien vit des heures sombres.
A Gaza, plus d’un million et demi de personnes sont véritablement emprisonnées par le blocus imposé conjointement par l’État d’Israël et le mur construit par le président égyptien Moubarak, avec la complicité de l’Union Européenne et des États Unis.
En Cisjordanie, un mur, véritable mur de la honte, confisque davantage de terres, sépare des familles et détruit tout sur son passage. Dans ce territoire truffé de plus de 700 check-points militaires et de routes interdites aux palestiniens, comme à Gaza, la population est enfermée, le chômage et la pauvreté ne cessent d’augmenter. Les expulsions de centaines de familles palestiniennes de chez eux (notamment à Jérusalem) sont quotidiennement à l’ordre du jour, tout cela pour permettre l’implantation de nouvelles colonies.
A Gaza comme en Cisjordanie des incursions policières ou des actions militaires quotidiennes arrêtent ou tuent des Palestiniens. Au sein même d’Israël la ségrégation raciale et sociale, les menaces permanentes d’expropriations et de « purification ethnique » s’abattent sur les Palestiniens.
Les Palestiniens dispersés en exil dans une multitude d’États de la région et du monde, se voient refuser toute perspective de mise en œuvre du droit au retour.
C’est un peuple qu’on détruit, qu’on prive du droit à la terre, du droit à la nation, du droit élémentaire à l’intégrité des familles, du droit à une vie normale.
Depuis des décennies, en tournant le dos à la reconnaissance du droit élémentaire du peuple palestinien à l’unité de toutes ses composantes, tous les plans de « paix » et de « sécurité » n’ont abouti qu’à de nouvelles violences et une aggravation de sa dislocation.
Il y a urgence. Il y a urgence à ce qu’à l’échelle mondiale s’élève une voix pour dire haut et fort : arrêt de la destruction du peuple palestinien !