Orateur du meeting marseillais du Prado, Pierre Laurent a réaffirmé, samedi, devant plus de 100.000 personnes présentes, que le Front de gauche ne s'arrêterait pas avec les présidentielles. Nous avons "remis en marche une gauche libre, indépendante, qui ne lâchera rien. Pensez aux législatives", a-t-il demandé. Retour sur son discours.
«Grâce au Front de gauche, dans huit jours maintenant, le pays sera libre. Libre
de choisir son avenir.
Car dans cette élection,
il ne s’agit pas seulement d’élire un nouveau président de la République, il s’agit de dire dans quelle direction va avancer la France. Soit elle continue de marcher, tête baissée, enchaînée à la finance, vers le chaos capitaliste, vers la guerre économique
du tous contre tous. Soit elle choisit la liberté, comme elle a su le faire dans les grandes heures de son histoire – et je pense ici
au grand Raymond Aubrac qui vient de nous quitter –, la liberté de dire non. Aujourd’hui, elle doit dire non à la dictature de la finance et elle ouvrira ainsi, à nouveau, le chemin d’une espérance sociale et démocratique.
Les fortunes du Medef
(…) Depuis la Bastille, le spectre de la Révolution française hante à nouveau l’Europe des privilégiés. Madame Parisot voit revenir la Terreur. Elle a le cou qui gratte. Qu’elle se rassure. Nous ne voulons pas
sa tête. Seulement les fortunes, qu’avec ses amis du Medef et son copain Sarkozy, elle vole aux travailleurs et à notre pays depuis tant d’années. Oui, nous leur laisserons
la tête, mais nous plumerons tout le reste !
Vous avez remarqué ? Ils viennent
de découvrir notre programme ou plus
exactement son chiffrage. C’est curieux,
cet intérêt soudain ! (…) Oui, notre
programme va inverser la vapeur et nous
allons reconquérir toutes les richesses
détournées. Les 170 milliards d’exonération
de cotisations sociales et de cadeaux fiscaux, les 210 milliards d’euros de dividendes (contre 180 milliards d’investissements),
les 317 milliards d’euros de revenus financiers des entreprises, les 1 000 milliards d’euros prêtés à 1 % par la BCE aux banques.
Voilà pourquoi notre programme est réaliste ! Parce que la finance ne sera pas notre ennemi dans les mots, mais dans les actes!
Madame Le Pen aussi prend peur.
Elle a déclaré hier qu’il fallait craindre
la “résurrection du PCF avec son cortège
de folie, d’anarchie, de violence”. (…) Si elle
a peur, c’est parce que nous rendons l’espoir a des milliers de Français, quand elle mise sur le désespoir populaire. Madame
Le Pen n’aime les ouvriers et les salariés que lorsqu’ils sont divisés, résignés, abandonnés à leurs souffrances. (…)
"Aux forces de gauche, cessez de mépriser ce qui est en marche"
Et je le dis à toutes les forces de gauche. Vous aussi, cessez de mépriser ce qui est en marche. Nous ne sommes pas la colère quand vous seriez la raison. Nous sommes
la colère et la raison !
Et j’appelle, ici à Marseille, les travailleurs
de ce pays à mesurer l’enjeu. Le 22 avril, avec le Front de gauche, vous pouvez dire “Sarkozy dehors !” et, en même temps, avec le même bulletin, donner de la force à vos idées pour que la gauche ne vous trahisse pas. (…) Oui, à tous les travailleurs de France, je dis, ici à Marseille, ne vous abstenez pas! Le Front de gauche vous donne cette fois
la chance de voter à gauche pour vos idées, pour celles que la gauche n’aurait jamais
dû déserter.
Nous sommes la chance de
la gauche. Avec nous, la victoire est certaine. Et surtout, avec nous, la victoire sera belle ! Elle sera belle parce que, pour nous,
le 22 avril, tout commence. Le Front
de gauche a remis en marche une gauche libre, indépendante, qui ne lâchera rien. Pensez aux législatives. Élisez des députés du Front de gauche qui ne trembleront pas quand il faudra abroger les lois imposées par Sarkozy. Qui travailleront avec vous, main dans la main et pas à pas, sous votre contrôle, pour construire le changement
que vous attendez et que vous ne voulez pas vous faire voler.
Amis, camarades, ici à Marseille, l’Europe nous regarde ! Je veux dire à cet ami espagnol qui s’est fait voler sa maison
par la banque, à cet enfant grec qui s’est évanoui, tenu par la faim en allant à l’école,
à cet ouvrier italien à qui on veut voler
sa convention collective et son droit de grève, je veux leur dire à tous : “Tenez bon ! Nous allons vous débarrasser de Sarkozy. Tenez bon, nous sommes debout, nous arrivons, nous avons repris la route !” » (…)
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