Les conséquences sociales, économiques, culturelles de la crise financière d’une part, les politiques d’austérité et de régression sociale menée par Sarkozy contre les salaires, les retraites, les services publics d’autre part accroissent les inégalités.
Cette crise du système capitaliste et ses conséquences s’ajoutent – pour en renforcer les effets – aux rapports sociaux de domination, en particulier les rapports hommes-femmes, et font exploser les inégalités existantes liées à l’oppression spécifique des femmes. En voulant faire payer aux peuples leur crise par des politiques de super austérité avec des coupes massives dans les dépenses publiques, le secteur public et social subira de très fortes dégradations aux conséquences dramatiques pour les conditions de vie des femmes dont la présence est dominante à la fois comme salariées et comme usagères. Ainsi, Sarkozy et le MEDEF mènent contre les femmes, des politiques néolibérales et conservatrices, voulant imposer un nouvel ordre moral.
L’égalité des droits femmes – hommes et la lutte contre le patriarcat sont une dimension incontournable de toute perspective d’émancipation. Cette perspective appelle une gauche de transformation sociale à la hauteur de l’enjeu de société, résolument subversif, une gauche qui remette en cause les représentations sexuées et sexistes ainsi que les processus normatifs d’intégration sociale et professionnelle – qui excluent largement les femmes de la vie politique – , une gauche qui place la logique du service public de la naissance à la fin de vie au coeur de sa vision stratégique de transformation sociale, qui lutte contre la marchandisation du corps des femmes, la banalisation des violences qui leur sont faites, la remise en cause du droit à disposer de son corps, notamment du droit à l’avortement, une gauche qui endigue la précarisation du travail et les sous salaires dont les femmes sont les principales victimes. Enfin, une gauche qui prenne en compte les évolutions de la société et notamment les problématiques liées à la perte d’autonomie, enjeu qui concerne majoritairement les femmes et leur place dans la société.
Les femmes représentent plus de la moitié de l’Humanité et l’oppression qu’elles subissent toujours et encore s’exerce tant dans leur vie privée que dans leur vie publique. Le champ d’action est immense –économique, culturel, symbolique et il est plus que temps de s’engager pour que la lutte des femmes pour des droits égaux soit un élément clé des enjeux politiques.
Au travers des forums et du programme partagé du Front de Gauche, de nombreuses propositions ont déjà émergé et ouvrent des perspectives à nos batailles à venir. Mais il faut aller plus loin. Nous voulons contribuer à dessiner les contours d’un projet collectif répondant aux attentes et aux aspirations des femmes. Militantes et militants associatives, syndicales, politiques, citoyennes et citoyens, nous souhaitons construire des outils nouveaux pour lier l’ensemble de ces revendications dans une logique de transformation politique, démocratique et sociale.
Nous vous invitons toutes et tous à vous engager dans ce projet et à en devenir les actrices et acteurs.
Avec le Front de Gauche pour l’égalité Femmes-Hommes, nous nous engageons pour que les revendications féministes ne soient plus un prétexte mais le centre des débats politiques de 2012.
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