Commémorer un événement, c’est lutter contre l’oubli : l’armistice de 1918 fut la fin d’un cauchemar.

Militants et élus du Front de Gauche étaient présents à la commémoration du 11 novembre 1918.

Placé sous le double signe du 70^ème anniversaire de la seconde guerre mondiale et du souvenir des lycéens et étudiants de la région parisienne qui manifestaient le 11 novembre 1940 place de l’Etoile et sur les Champs-Elysées contre l’occupation étrangère et le régime de Vichy; suite à l’arrestation du professeur Paul LANGEVIN le 9 novembre, les partisans du Front de Gauche étaient présents avec en tête le combat pour la Paix menée par Jean JAURES  et assassiné par la droite française le 31 juillet 1914.

A son dernier discours du 25 juillet 1914 à Lyon, il délivre son ultime message contre la guerre qui demeure une référence d’actualité, c’était 7 jours avant son assassinat :

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la mer porte l’orage.»

«Nous ne sortirons de l’iniquité qu’en sortant du capitalisme.»

 

Et nous étions aussi porteurs du combat pour la paix ainsi que le conduit l’Association Républicaine des Anciens Combattants (A.R.A.C.) créée le 2 novembre 1917 par :

• Paul Vaillant Couturier
• Raymond Lefebvre
• Georges Bruyere

Ces 3 hommes encore  jeunes et sous l’Uniforme eurent l’idée : «d’une société de mutilés et d’anciens combattants pour combattre la guerre capitaliste».

Ensemble, ils décidèrent d’associer à la fondation de l’association l’auteur du FEU, prix Goncourt 1916, militant de la PAIX, Henri BARBUSSE qui prit parti au cours des semaines tragiques des offensives criminelles de l’état major en mai 1917 et des exécutions sommaires décidées par la justice militaire de soldats se révoltant contre leur bourreaux.

Ces quatre hommes décidaient de fonder l’A.R.A.C. et la chartre du combattant pour défendre les droits des anciens combattants et victime de guerre ; devenue la loi du 31 mars 1919, votée à l’unanimité par le parlement.

Mais au-delà, ils mirent en place ce qu’ils appelaient leurs revendications politiques :

«La lutte contre la guerre et contre la politique qui avait engendré le cataclysme de 1914/1918.»

L’A.R.A.C. poursuivit son action dans cette voie :

• Contre la guerre coloniale du RIF au Maroc
• Combat les ligues factieuses en 1934
• Participa à la défense de l’Espagne Républicaine
• Ses adhérents par centaine se retrouvent maquisards ou résistants durant la guerre de 1939-1945
• S’opposa en combattant les guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie

Afin de faire sans relâche «Guerre à la Guerre»

Aujourd’hui, 93 ans après sa création, l’A.R.A.C. continue à faire valoir le droit à la Paix et à la justice sociale ; elle a été présente dans toutes les initiatives syndicales publiques et unitaires contre la réforme des retraites faisant le lien que commémoration, transmettre la mémoire, les droits des anciens combattants, la lutte pour la paix et la solidarité après une vie de travail n’est pas un vain mot.