Toutes ces dernières années, les politiques libérales-productivistes n’ont cessé d’emprisonner les collectivités dans un étau financier de plus en plus serré sous prétexte de « redresser les comptes publics » et de les obliger à participer à l’effort pour rembourser la dette publique. Pourtant,
au printemps dernier, les français ont misé sur l’espoir et le changement en élisant un président socialiste. Avec une gauche majoritaire au Sénat, à l’Assemblée Nationale et dans la majorité des conseils Régionaux et Généraux, les orientations budgétaires de notre ville devaient s’inscrire sous le signe de la rupture et de l’espérance.
Nous regrettons que ce ne soit pas le chemin emprunté par le gouvernement ! Un seul exemple concernant les collectivités, mais il y en aurait de nombreux à citer, pour illustrer la voie sinueuse et le tournant clairement libéral de vos amis au pouvoir : 4 milliards d’euros en moins pour les collectivités d’ici 2017, avec pour la première fois des dotations en baisse pour financer le pacte de compétitivité ! Moins d’argent pour les collectivités locales, c’est à dire moins de moyens pour les services publics et l’investissement public pour financer un cadeau de 20 milliards d’euros de réductions de cotisations sociales offerts aux entreprises sans y mettre la moindre condition !
Nous affirmons que la compétitivité des entreprises est d’abord une conséquence de l’élévation
constante de la rémunération des actionnaires, qui épuise les richesses produites par le travail des salariés… N’oublions pas que les 40 plus grandes entreprises françaises (le fameux CAC 40) ne se sont jamais portés aussi bien, les actionnaires de ces grands groupes recevront en 2013, 40Milliards d’euros de dividendes résultant des 70 milliard de bénéfices... Pourtant, le « changement c’est maintenant » avait déclaré le président, « mon ennemi c’est la finance » !!! C’est ici que le Ministre du Budget qui étudie différentes pistes pour trouver 6 milliards de recettes fiscales aurait dû s’attarder !
Nous savons également qu’un des problèmes majeurs auquel vont être confrontées les
générations à venir est le dérèglement climatique et le réchauffement de la planète. Cette réalité implique un changement profond de réorientation de la production, une conversion écologique de l’économie qui oblige à une rupture fondamentale avec un système de rentabilité financière à court terme.
Pourtant, mes chers collègues, le programme du Changement promettait de « Mettre en place un pacte de confiance et de solidarité entre l’Etat et les collectivités locales garantissant les dotations à leur niveau actuel ». Après les lourdes conséquences financières de la suppression de la taxe professionnelle, la baisse de la DGF achève un peu plus l’autonomie fiscale des collectivités ! Pour Clichy, les orientations budgétaires ne font que confirmer le contexte d’austérité imposée par l’Union Européenne et docilement appliqué par notre gouvernement qui a voté le TSCG !