Le Front de Gauche a contribué à la défaite de Nicolas Sarkozy. Il souhaite maintenant une politique qui réponde à la nécessité de sortir notre pays de la crise et qui réponde aux attentes nombreuses en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, d’accès à l’éducation, aux soins, à la culture…
Depuis 6 mois, les grands axes de la politique du gouvernement ne répondent pas à ces attentes. François Hollande et le gouvernement ont d’abord fait adopter le traité européen qui impose la restriction continuelle des dépenses publiques et met en place des politiques d’austérité. Ils ont ensuite accordé un cadeau de 20 milliards aux grands patrons alors que notre économie souffre déjà des intérêts somptueux payés aux banques privées et des richesses accaparés par les actionnaires des grandes entreprises. Enfin, s’il ratifiait un accord sur l’emploi initié par le MEDEF il s’engagerait sur une voie qui, si elle devient une loi, va entrainer toujours plus de flexibilité et de nouvelles dégradations du code du travail.
Cette politique social libérale va à l’échec. Toutes les politiques du même type ont échoué en Europe où déjà 8 pays sont en récession. Nous ne voulons pas que la France suive la même voie. De juin 2011 à décembre 2012, les mesures budgétaires prises ou annoncées par le gouvernement représentent 45 milliards soit 2,25% du PIB et les experts les plus mesurés comme ceux de l’OFCE (Office français de la conjoncture économique) prévoient que cela se traduira par une baisse du PIB de 3,6%. Et ces mesures n’incluent pas le nouvel « effort » que va nécessiter le pacte de compétitivité.
Toutes ces orientations sont dans le droit fil des logiques libérales suivies par les gouvernements précédents et c’est pour cela que nos parlementaires ont refusé de voter le budget de ce gouvernement.
Le Front de Gauche s’oppose à cette politique d’austérité du gouvernement Ayrault. Il entend démontrer qu’une autre politique à gauche est possible porteuse d’une alternative globale aux politiques d’austérité. Partout en Europe, des résistances populaires se développent pour imposer une autre logique qui donne la priorité aux besoins sociaux et environnementaux. Nous voulons des politiques qui servent « l’Humain d’abord » et pas les marchés financiers : c’est une autre orientation économique, sociale et écologique dont la France a besoin.
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