Monsieur le Maire, chers collègues, mesdames et messieurs,
Actuellement des centaines de détenus palestiniens en Israël ont accepté lundi de cesser leur grève de la faim après une médiation de l’Egypte.
Ce mouvement de protestation menaçait de déclencher une nouvelle flambée de violences dans les territoires au cas où l’un de ces grévistes de la faim décédait.
La plupart de ces 1600 prisonniers qui représentent un tiers des 4800 palestiniens détenus en Israël, ont cessé de s’alimenter depuis le 17 avril pour réclamer une amélioration de leurs conditions de détention, la fin de la mise à l’isolement ou encore davantage de visites de proches.
Ils dénoncent en outre la détention administrative, qui permet aux autorités israéliennes de tenir pour une durée illimitée sans aucune charge.
Ce lundi de 15h à 19h, une vingtaine de militants de plusieurs associations de solidarité avec les prisonniers palestiniens se sont enchainés au siège du PS à Paris pour réclamer que François Hollande proteste contre la situation des prisonniers palestiniens.
Le nouveau président François Hollande a souligné lors de sa campagne électorale qu’il faisait de la justice sa priorité, il a également affirmé que la France avait un rôle important à jouer au plan international et qu’elle n’était « pas une nation parmi d’autres ».
Il doit dire que détenir des femmes et des hommes des enfants sans charge et sans procès de manière illimitée est intolérable, tout comme les traitements cruels et dégradants qui leurs sont infligés. L’application du droit n’est pas réservée à l’Afghanistan, la Libye, la Syrie ou l’Iran !
L’occupation et la colonisation israéliennes sont illégales. Pourtant elles s’amplifient depuis des décennies, en toute impunité !
Nous attendons du président élu avec ce fameux slogan …… ne soit pas uniquement un slogan de campagne, mais qu’il le dise haut et fort le changement c’est maintenant !
J’ai rappelé également qu’il ne s’agit pas d’un conflit religieux comme certain souhaiterait nous le faire entendre, mais d’un conflit politique qui a trop duré, que nous étions bien entendu favorable a entretenir un dialogue entre le peuple Israélien et Français ainsi qu’entre tous les travailleurs, mais que nous devions condamner fermement le gouvernement Israélien pour son mépris internationale. Que celles et ceux qui tente d’en faire un conflit religieux font le jeu de la division du peuple Français et ils entretiennent le jeu du Front National. Le président sortant a quant à lui tenté pendant 5 ans de diviser le peuple Français en fonction de leurs religions, ne tombons pas dans ce piège. N'oublions pas le peuple Palestinien !
Proposition du Front de Gauche sur la question Palestinienne
Sanctions contre Israël pour non application des résolutions de l’ONU
Le Front de gauche refuse qu’une impunité soit assurée au gouvernement israélien en matière de violation du droit international. Il faut opposer au gouvernement israélien des formes de contraintes, et donc de sanctions lorsqu’il méprise les résolutions de l’ONU. La France œuvrera en ce sens au sein du Conseil de Sécurité. Toute préférence commerciale sera suspendue entre la France et Israël tant qu’il ne sera pas mis un terme au blocus de Gaza, que le Mur ne sera pas détruit et que la colonisation n’aura cessée. Reconnaissant l’Etat palestinien dans les frontières de 1967, nous refuserons toute nouvelle opportunité commerciale à Israël tant que ses gouvernants n’auront pas reconnus eux-mêmes l’Etat palestinien.
Faire appliquer la clause de respect des droits de l’Homme de l’accord d’association UE-Israël
En ce qui concerne la clause de respect des droits de l’homme de l’accord d’association UE-Israël, le Front de Gauche est très clair : aucune préférence commerciale ne doit être octroyée à Israël tant que son gouvernement méprise le droit international et notamment les droits de l’Homme. Si le Front de Gauche arrive au pouvoir, la France militera pour la suspension de cet accord au sein du Conseil. Dans le même temps, elle appliquera le droit européen en faisant respecter les dispositions administratives et douanières nécessaires afin d’interdire que les produits des colonies puissent bénéficier de tarifs préférentiels, au titre de cet accord UE/Israël. Elle dressera à cet effet une liste noire des entreprises israéliennes qui violent délibérément l’esprit des dispositions prises par l’UE en exportant abusivement des produits provenant des territoires occupés. Les produits de ces entreprises seront boycottés. Elle veillera à ce que les entreprises françaises – et européennes – ne participent pas, par des investissements illégaux, à la colonisation. Inversement, la France et l’UE devront établir des partenariats et des stratégies de coopération avec la Palestine pour favoriser le développement de celle-ci, notamment par l’emploi et la création d’activités économiques et sociales et culturelles.
Soutenir l’adhésion de l’Etat Palestinien à l’ONU
Le Front de Gauche soutient bien évidemment l’adhésion de l’Etat Palestinien à l’ONU. Les vetos qui sont opposés à cette adhésion sont inacceptables. Il s’agit ici de faire respecter l’application du droit international qui consacre la création de l’État palestinien sur les frontières de 1967 et d’intégrer la Palestine à la communauté internationale pour en finir avec ce conflit qui n’a que trop duré. Nous nous battrons pour la reconnaissance effective du droit souverain du peuple palestinien à disposer d’un État viable et indépendant dans le respect du droit au retour des réfugiés, et conforme aux résolutions de l’ONU. Nous affirmons, comme nous avons déjà eu l’occasion de le faire au Parlement européen, que les gouvernements européens et l’Union européenne doivent reconnaître l’Etat palestinien et appuyer sa demande d’adhésion à l’ONU. La France prendra ses responsabilités et donnera l’exemple. Elle reconnaîtra l’Etat palestinien dans ses frontières de 1967 avec Jérusalem Est pour capitale et soutiendra sa demande d’adhésion plénière à l’ONU.
Droit au retour des réfugiés
La question du retour des réfugiés palestiniens est un enjeu central pour la paix entre Israël et Palestine. Pour le Front de Gauche le respect et l’application de la résolution 194 des Nations unies – adoptée le 11 décembre 1948 et confirmée plus de 100 fois par vote à l’Assemblée Générale de l’ONU, est primordiale. Rappelons que son application était une des conditions à l’admission de l’Etat d’Israël à l’ONU. Le droit au retour des réfugiés palestiniens n’est pas négociable. Il est une des conditions de la paix. Nous le défendons fermement. Nous devons aussi traiter les implications directes de ce principe, en effet, le retour n’est pas une fin en soi. Il doit aller de pair avec le respect des droits citoyens et les libertés fondamentales de ceux qui choisiront de revenir au même titre que n’importe quel autre citoyen sur place. Quant à ceux qui décideront de ne pas revenir, ils devront être indemnisés de façon à pouvoir s’établir durablement là où ils l’auront choisi. Il est hors de question que les réfugiés continuent de survivre avec le seul soutien de l’UNRWA. Ils doivent avoir les moyens de vivre dignement et de se projeter dans l’avenir.
Le Front de Gauche appuiera fermement l’inclusion de la question du retour des réfugiés dans les négociations de paix entre Israël et la Palestine.
Prisonniers politiques palestiniens
La détention d’hommes et de femmes pour des motifs politiques est une violation caractérisée des droits de l’Homme. Ne pas exercer de pressions pour obtenir la libération de personnes injustement privées de leur liberté serait criminel. Le Front de Gauche œuvrera au sein du Conseil européen pour que l’accord d’association UE-Israël soit suspendu jusqu’à ce que la clause de respect des droits de l’Homme soit intégralement respectée. Toute négociation entre la France et Israël reposera sur un engagement clair de mettre un terme à ces pratiques.
Blocus de Gaza
Le blocus de Gaza n’a que trop duré. Il doit être levé immédiatement et sans condition. Il est intolérable que les habitants de Gaza subissent une punition collective pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Les simples condamnations du blocus ont fait la preuve de leur inefficacité. La France gouvernée par le Front de Gauche suspendra toute préférence commerciale avec l’Etat d’Israël tant qu’il ne sera pas mis fin au blocus de Gaza. Au Conseil de sécurité de l’ONU, notre pays s’opposera à l’impunité du gouvernement israélien lorsque ce dernier piétine le droit international.
Merci et bravo pour cette intervention !!
Rédigé par : Metallaoui Nadia | 16 mai 2012 à 21:56