Mardi, 14 Février 2012 12:49 Eric Coquerel
On aimerait pouvoir concentrer nos critiques sur l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy, mais décidément François Hollande fait fort.
Après avoir salué les plans d'austérité en Grèce dimanche, voilà qu'il fait tout pour rassurer "la city" dans un interview au Guardian le 13 février. Résultat : il inquiète un peu plus la gauche. Pensait-il que les électeurs de gauche ne savaient pas lire l'anglais ?
En tous les cas, ses propos, s'ils ne les désavouent pas, sont désespérants. Se référant à Tony Blair, François Hollande explique qu'on pouvait comprendre les craintes en 1981 lorsqu'en pleine guerre froide François Mitterrand avait nommé des ministres communistes au gouvernement.
Mais, ouf, aujourd'hui "il n'y a plus de communistes en France". Mieux "la gauche a gouverné pendant 15 ans pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation". Il s'en vante alors que c'est cette politique qui entraine aujourd'hui l'Europe à la catastrophe.
"There is no big fear" conclue le candidat du PS. Avec de telles ambitions, c'est sur que la finance peut être rassurée... On peut se demander s'il y a bien encore un candidat socialiste dans cette campagne.
On aura en tous les cas compris qu'il n'est qu'une assurance pour une politique de gauche : le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon.
secrétaire national du PG et conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon
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