Fillon nous annonçait hier l’austérité. Moins de 24 heures après, en dévoilant lors de sa convention sur l'éducation son nouveau programme, l'UMP s’engouffre dans la brèche et avance sabre au clair pour dépecer l’Ecole de la République.
Pour la droite au pouvoir, la logique managériale et libérale doit s'imposer à tous les niveaux. L'école selon l'UMP serait transformée en une immense entreprise où les enseignants n'auraient plus de statut unificateur, où les chefs d'établissement et directeurs d'école deviendraient des mini chefs d'entreprise recruteurs, où des gardes chiourmes seraient chargés de surveiller, contrôler, diriger le travail de leurs collègues, où les parcours des enfants seraient déterminés par l’origine sociale et spatiale, où les collèges ne permettraient pas les passerelles nécessaires à l'évolution d'un parcours scolaire.
Dans le plan de l'UMP pour l'école, la qualification et l'émancipation des élèves ont été remplacés comme valeurs clef par la rentabilité et la concurrence. La politique du chiffre et l'austérité pour l'éducation des futures générations conduisent à un désastre programmé : enseignants moins bien formés, fin d'un service public d'orientation crucial pour la lutte contre l'échec, développement des jardins privés d'éveil pour vendre l’accueil des plus petits . Aucune de ces mesures ne saurait répondre aux légitimes attentes de nos concitoyens pour leurs enfants.
La mission de service public de l'école n'est non seulement plus une priorité mais elle est dévastée et niée par l’UMP. C’est grâce à l’Ecole de la République que notre pays peut figurer parmi les grandes puissances mondiales. Pour le Parti de gauche, l’Ecole ne doit avoir de cesse d’éduquer, de qualifier, d’émanciper tous les enfants et de construire la réussite de toutes et tous. Il n’y a pas de doute : l’heure est à la confrontation !
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