« On doit pas perdre sa vie en essayant… de la gagner » déclarent en colère les syndicalistes CGT de l’agence d’intérim Randstad. Le mardi 8 novembre, parce qu’ils ne supportent plus la précarité de leur travail, cinq salariés intérimaires ont décidé de frapper les esprits en entamant une grève de la faim. A leurs côtés, une trentaine de syndicalistes occupent le siège social de Randstad, basé à Saint-Denis.Pour le délégué syndical CGT Jean-Paul Bussi, l’objectif de cette action est la tenue d’une table ronde avec tous les acteurs concernés, dont le Ministère du Travail et le Prisme (l’organisation patronale des professionnels de l’intérim). Et la situation exige l’urgence ! Car avec 188 décès entre 2005 et 2009 et 36 312 accidents de travail rien que sur l’année 2009, les travailleurs intérimaires font partis de ces victimes invisibles du système capitaliste de notre époque. Au nombre de deux millions, les travailleurs intérimaires participent à une nouvelle forme de classe sociale : le précariat.
A la demande de la CGT Randstad, Jean-Luc Mélenchon accompagné d’une délégation du Parti de Gauche, est venu apporter son soutien au combat des salariés grévistes. Un combat d’autant plus remarquable que les conditions précaires sont généralement un frein pour les intérimaires qui souhaitent lutter. A l’issue d’un échange très fraternel, les syndicalistes et Jean-Luc Mélenchon sont tous d’accord pour décréter la santé au travail comme cause nationale. Le candidat du Front de Gauche à la présidentielle s’engage pour organiser dès la première année de son mandat, une concertation avec les personnels de la santé et les représentants des salariés ainsi qu’un réinvestissement massif de l’État dans la médecine du travail.
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