Au nom de la Direction Départementale du Parti Communiste Français des Hauts-de-Seine
Au nom des communistes de Clichy, ses amis et camarades
Nous souhaitons rendre un dernier hommage à Jacqueline
Au terme de sa dernière épreuve, la maladie et l’hospitalisation, Jacqueline nous a quittés et nous voulons avec ces quelques mots, nous rappeler son souvenir.
Nous ne la verrons plus notre chère Jacqueline, sa silhouette menue, tirant son cabas.
Née le 25 septembre 1933, il n’est pas difficile d’imaginer dans cette partie du XXe siècle, la vie dure pour les familles populaires et ouvrières.
15 ans après la guerre qui dévaste l’Europe.
Ce 25 septembre 1933, la CGT, dont Jacqueline deviendra, le temps venu, adhérente, tenait son 7ème Congrès.
C’était l’époque où les travailleurs devaient s’opposer aux régimes des amendes dans les entreprises, aux brimades de toutes sortes, aux salaires de misère.
C’était l’année où le Poète, Jacques Prévert écrivait un poème de soutien aux grévistes de l’Usine Citroën de Javel en grève contre la diminution de 20 % de leurs salaires.
Oui, Jacqueline arrivait dans la vie à une période où l’histoire allait basculer 3 ans plus tard avec le Front populaire, 7 ans plus tard avec le 2ème conflit mondial.
30 de malheur pour des millions de gens.
A 78 ans, Jacqueline nous quitte au bout d’une vie assumée avec courage, quelques soient les vissicitudes de la vie.
Un courage en partage avec Georges MAUTE – Jojo dans le souvenir de ceux qui l’ont connu.
Lui, terrassé, jeune encore, il y a 23 ans dans une vie de labeur.
Tous deux furent nos camarades de luttes et d’espoirs, de joies aussi et de tristesse.
Cette vie difficile tous deux vont en payer le prix. Celui, très lourd de la maladie qui exigera la séparation de la cellule familiale pendant de longs mois.
Le mal logement, les métiers les plus durs les feront passer tous les deux par le sanatorium.
C’est seulement à leur retour, que la famille, qui verra Pierrette agrandir le cercle familial, qu’ils quitteront leur logement insalubre de la rue Martre pour occuper une HLM – rue Simonneau.
C’est très certainement ces évènements qui ont donné à Alain et Jacqueline leur attachement et leur appartenance à la Confédération Nationale du Logement
la CNL
1er Syndicat des locataires de France, toujours en lutte contre le mal logement.
Rue Simonneau comme au 81 rue Martre la famille crée de nouvelles amitiés.
Soutenu par Jacqueline, Georges développe une activité militante au service de ses voisins – CNL – CGT diffuseur régulier de l’Huma Dimanche que chanta si bien Jean Ferrat, la voix nouvelle de Clichy Levallois et le beau journal de la jeunesse enfantine de l’époque PIF.
Jacqueline partagera ce goût de la lutte, toujours discrète mais déterminée.
Toute sa vie ouvrière, son dernier emploi sera à la laverie du Bd Victor Hugo, encore et toujours un travail dur, épuisant mais à nouveau Jacqueline fera face jusqu’à l’âge de la retraite.
Pendant cette retraite, elle aura le bonheur d’être grand-mère, elle consacrera du temps et de l’amour pour les enfants de sa Pierrette, Angélique, Olivia, Nicolas.
Qu’il va nous manquer le passage de Jacqueline le dimanche matin sur le marché car par tous les temps, elle venait nous embrasser au poste de diffusion de l’Humanité, toujours souriante, de bonne humeur.
Nous partageons la peine de ses proches dont nous faisons parti.
Les peines d’Alain et Pierrette, des petits-enfants et de toute sa famille.
Oui, nous ne la verrons plus.
Mais nous ne l’oublierons pas.
Nous n’oublierons pas ni Georges, ni Jacqueline
Réunis aujourd’hui.
Au revoir Jacqueline.
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