Pour Mener une Politique de Gauche en France et pour changer l'Europe ! Il faut commencer par dire Non au pacte Euro-plus SAROZY-MERKEL
La crise économique, sociale et écologique est loin d’être finie et les gouvernements veulent la faire payer aux peuples. En France, les luttes sociales sont fortes pour défendre les hôpitaux, se battre contre les fermetures de classes, augmenter les salaires pour permettre de vivre dignement. Ces mobilisations défendent l’intérêt général contre l’enrichissement d’une minorité.
Alors que les banques et les actionnaires ont accumulé des profits énormes, l’Union européenne (UE) et ses gouvernements, sous la pression des marchés financiers et avec le concours du Fonds monétaire international (FMI), imposent une « super austérité » pour les peuples. Sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, le pacte « Euro Plus » vient d’être imposé aux peuples européens lors du dernier Conseil européen des 24-25 mars.
Face aux mouvements sociaux d'ampleur qui mettent en cause ces cures d'austérité - en Grèce, en Irlande, en Grande Bretagne, en France et au Portugal, partout en Europe –, et alors que partout dans le monde des peuples se soulèvent pour en finir avec des régimes autoritaires, l'Union européenne est à contre courant de l'histoire. Ce pacte, c'est la mise sous tutelle des peuples à une politique de grande régression sociale.
- Pacte pour l’Euro : décryptage d’une offensive contre les peuples
- « Renforcer la compétitivité », traduire par : comprimer les salaires, mettre en concurrence les travailleurs des pays européens.
- « Promouvoir l’emploi », traduire par : favoriser la précarité en promouvant la « flexicurité ».
- « Améliorer la viabilité des finances publiques », traduire par : allonger l’âge de la retraite, casser les services publics et niveler par le bas les droits sociaux.
- « Renforcer la stabilité financière », traduire par : imposer des plan d’austérités aux populations.
Le Parti de la gauche européenne (PGE), dont sont membres le PCF, le PG et la GU, est fermement opposé à ce pacte porteur d’une conception ultra régressive de la construction européenne. Il a lancé un appel à créer des fronts de résistance partout en Europe. De nombreuses luttes grandissent en Europe contre les plans d’austérité, contre la précarité. Des mobilisations se développent pour défendre les valeurs de service public, de biens communs, des conditions décentes de travail et l’augmentation des salaires.
En France, les mensonges de Sarkozy ne passent plus ! Pour se faire réélire en 2012, il tente de faire oublier les 5 années de dégradation sociale, économique et morale que la société a connu. Il multiplie les discours stigmatisants envers les immigrés, les Roms, les musulmans pour désigner des boucs émissaires. Ainsi, il ouvre dangereusement la voie à la politique du Front national de Marine Le Pen.
Pour barrer la route à la droite et l’extrême droite, il y a urgence à construire un nouvel espoir à gauche. Pour répondre à la crise, il faut une véritable alternative de rupture avec le libéralisme et le productivisme. Il faut une gauche décomplexée, qui soit prête à s’affronter aux marchés financiers, à se libérer du carcan du Traité de Lisbonne et à refuser les politiques d’austérité du FMI. C’est la condition pour engager une véritable politique de gauche en France, impulser les réformes radicales dont l'Europe a besoin et donner la priorité aux intérêts des peuples. C’est la démarche qu’a engagé le Front de Gauche depuis trois ans. Lors des dernières élections cantonales, le Front de Gauche est devenu la deuxième force à gauche, en voix et en sièges et la seule à progresser depuis les élections régionales. C’est un événement considérable que nous entendons amplifier à l’avenir. Aujourd’hui, dans nos forums, nous élaborons avec les citoyennes et les citoyens qui le souhaitent, le programme partagé que nous entendons porter dans les luttes et dans les urnes. Rien ne se fera sans l’implication populaire : construisez le Front de Gauche avec nous !
- INTERVENANTS
Avec Patrick Le Hyaric, député européen de la circonscription ; Martine Billard, députée de Paris, Alexis Tsipras (Synaspismos, Grèce, vice-président du PGE) ; Mehrdad Payandeh (directeur du secteur politiques économiques financières et fiscales du DGB, Allemagne) ; Maité Mola (PCE , Espagne, vice-présidente du PGE).
Des représentants du mouvement social et associatif : Aurélie Trouvé, co-présidente d’Attac France, Jean-Marc Canon (CGT), Pierre Khalfa (co-président de la Fondation Copernic).
Christian Picquet, porte parole de la Gauche unitaire, Jean-Luc Mélenchon, député européen, co-président du parti de gauche, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du PGE.
- Mardi 3 mai, 20 heures, Gymnase Jappy
(2, rue Jappy, Paris 11ème, métro Voltaire ou Charonne, ligne 9)
L'Huma
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