Résultats du Vote du Budget 2013 : 22 voix Pour (P.S 8 voix, PRG 5 voix, PSR 6 voix, Divers Gauche 3 voix, + Alvine Moutongo-Black)
Astention 1 voix modem, refus de vote 2 voix UMP/UDI
18 voix contre (FDG 3voix, EELV 3 voix, PCF 3 voix, LO 2 voix, UMP 4 voix, Modem 2 voix.
Intervention d'Aïssa Terchi (conseiller municipal Front de Gauche-Partide Gauche)
Monsieur le Maire, Cher(e)s collègues,
Il s’agit de débattre et de voter ce soir, le budget 2013 de notre ville, sans doute le dernier de cette mandature, mais aussi le premier depuis l’élection de François Hollande.
Il revêt donc un caractère tout particulier d’autant plus que la crise économique, sociale et écologique frappe de plein fouet notre pays, entrainant licenciements, désindustrialisation.
Il y a un an donc, même si nous n’avons jamais caché notre réserve, l’espérance d’un changement permettant d’améliorer la vie était bien réelle.
Aujourd’hui, une part très importante de l’électorat qui a porté la gauche au pouvoir est traversée par des sentiments d’inquiétude voire de colère. Les résultats de l’élection législative partielle dans l’Oise où le taux d’abstention record à 67%, l’élimination de la candidate PS dès le premier tour, avec un candidat UMP qui l’emporte de justesse face au FN ne révèlent-il pas le malaise profond qui traverse les politiques anti sociales du gouvernement à rebours des attentes populaires ?
Qu’il s’agisse des retraites, de la protection sociale, des allocations chômage et familiales, des crédits pour la formation professionnelle ou ceux alloués aux collectivités locales, de la TVA, il ne s’agit que de régression. La stratégie économique du Président d’aider les entreprises avant de relever le pouvoir d’achat laisse de nombreux français en difficultés et en attente de changement, rappelons que le pouvoir d’achat a baissé de 0.2% tandis que les dividendes du CAC40 ont cru de 5%.
Aborder cette question dans le cadre de notre débat n’est pas dénuée de sens, au contraire : nous sommes aujourd’hui contraints de présenter un budget d’austérité imposé dans le cadre nationale de réductions sévères des dépenses publiques. Cela se traduit par une nouvelle ponction de 6 milliards d’euros sur les crédits publics utiles ; après la suppression de la taxe professionnelle sous la droite, le gouvernement a décidé d’achever les collectivités locales les privant de ressources pourtant si vitales au moment où le chômage explose. A Clichy, c’est 4 millions d’euros en moins pour les recettes de la ville cette année et des coupes dans chaque secteur pour équilibrer le budget. Pour la 4ème année consécutive la DGF diminue.
D’ailleurs, il est clairement dit dans le rapport que « les collectivités locales n’ont d’autres choix que de s’adapter et de réduire leurs dépenses de fonctionnement ». C’est pourquoi notre regard sur ce budget ne peut se déconnecter des stratégies nationales mais aussi de nos réalités locales depuis le basculement de notre majorité de gauche et votre alliance délibérée avec les centristes et la droite.