François Hollande a continué ce jeudi sur France2 à faire entendre la musique de gauche qu’il avait entamée dimanche au Bourget.
27 janvier 2012
Il y a aussi des impasses inquiétantes, en particulier sur les salaires : comment François Hollande peut il penser qu’on pourra attendre 2 ans avant de redistribuer les richesses alors qu’un salarié sur deux gagne moins de 1 500 € ? Le pouvoir d’achat est loin d’être une priorité : dans son programme de 41 pages, le mot salaire n’y figure pas une seule fois.
Rien enfin sur la BCE et l’exigence de lui donner un rôle utile pour l’économie réelle des Etats membres, alors même qu’elle continue à gaver les banques et les marchés financiers !
En fait, François Hollande accepte de rester prisonnier d’une contradiction : tenter de rassurer un électorat de gauche bien décidé à se débarrasser de Sarkozy et de la droite, tout en prétendant respecter les saignées dans les dépenses publiques, telles que les exigent les marchés financiers.
C’est la même contradiction qui conduit, le maire de Clichy, Gilles Catoire de se faire grâcieusement élire par l'union des forces de gauche en 2008, et en cours de mandat d'intégrer dans sa majorité, le Modem et un élu Radical UMP ( tous à la soupe!!!), tout en excluant au total 11 élus Front de Gauche, Lutte Ouvrière, Verts et PCF sur les bancs de l'opposition !
La gauche ne gagnera pas en tentant, comme le fait François Hollande, de"donner du sens à l’austérité". Celle-ci n’a jamais permis de sortir de la crise du capitalisme, comme en témoignent les échecs cinglants de ses amis Zapatero et Papandréou. Au contraire, à chaque fois, elle permet aux marchés financiers d’accentuer leur emprise sur le destin des Etats et des peuples !
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